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Sylvie Méheut

Sylvie Méheut

Carnets


L'andalouse

Publié par Sylvie Méheut sur 29 Août 2019, 14:26pm

Henry Stanier, The Alhambra, Granada, 1869.

Henry Stanier, The Alhambra, Granada, 1869.

 

Dès le premier frisson qui carmine l’aurore

Alors que dans le ciel quelque nuage mousse

Je vois parfois surgir d’une ravine rousse

Le regard assombri del Cid Campeador

 

Captive, je descends cueillir dans la vallée

Le jasmin qui déjà entête les feuillages 

Si je tendais le bras j’effleurerais Carthage

O Grenade je meurs sous le dard de l'été

 

Quel ardent balsamier embaumera ma source

Quel amant pleurera au pied de l’amandier 

Où vont les gynécées de la chaste cité

Quand s'enfuient du sérail les grives andalouses ?

 

L’alfange du soleil poinçonne l’horizon

La terre s’incline alors gominant les alpages

Soudain du fond des âges résonne l’olifant

L’algazelle s'en va loin des coursiers sauvages

 

Dès le premier frisson qui tisonne le soir

Tandis que dans le ciel quelque mirage passe

Je vois se profiler un étrange rapace 

Attisant le néant de son vif étendard 

 

 

Sylvie Méheut

 

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S
Oh des frissons oui! Et j"ai l'impression de le sentir ce jasmin!<br /> Tout en émotions, comme toi really!
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S
Les douces fragrances andalouses... Merci d'être venue ma chère Seb.<br /> Je t'embrasse
S
Ah oui des frissons! Et j'ai l'impression de le sentir ce jasmin.<br /> Tout en émotion, comme toi really!
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A
"O Grenade je meurs sous le dard de l'été....." <br /> Et moi en lisant ton poème magnifique je meurs de n'y être plus jamais revenue à Grenade <br /> Merci Sylvie de faire revivre un rêve Annick Merlin (Yunes )
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S
Je suis tellement heureuse de te retrouver ici, dans l'intimité... <br /> <br /> Je songe à ce poème de Stéphane Crémer<br /> <br /> LIGNES D’EAU <br /> <br /> Nul ne revient grandi<br /> d'aucun pays découvert<br /> Voyons ce qu’il reste de vent<br /> dans l'air<br /> <br /> Écoutons la rame<br /> dans l’onde où elle plonge<br /> et replonge depuis que nous quittâmes<br /> un rivage pour l'autre<br /> <br /> Extrait de Le Banc, Editions Isabelle Sauvage<br /> <br /> A nos rêves grenadins ma chère Annick !<br /> Je t'embrasse
C
Je te vois évanescente de dentelles et de roses parcourir l'Alhambra au son du luth royal…
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S
Merci ma chère Clo... Le temps d'un poème...
C
Je te vois évanescente de dentelle et de roses parcourir l'Alhambra au son du luth royal…
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E
J’aimerais partager un rêve Méheut
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E
Princesse !
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S
Princesse d'Arguenon rêvant d'andalous frissons... <br /> Merci cher magicien
Y
Beau à frémir
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S
Merci infiniment Yann, au plaisir de vous retrouver tous deux...

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