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Ô ventre moissonneur
Églantine de sang
La pulpe du matin sur la grève cressonne
Et la brume au lointain farouchement siphonne
Au seuil des laminaires la coiffe des brisants
Les îles s’alanguissent
Les corps en font autant
L’amour suspend l’esquisse des gestes ancillaires
Ô ventre moissonneur de granit et de lierre
Dans l’antrière bleue les mots roulent celtiques
Ô ventre moissonneur
Offre-moi la rythmique
Le lent crépitement des fenaisons de feu
Où suinte singulière la sève liturgique
La lave du jusant
La caresse des dieux
Puis, surnaturellement
Dans un jet de silice
L’effleurement des âmes
Sur un lit d’outre-cieux
Sylvie Méheut