Lorsque tu me viendras belle âme déferlante
Au gré de ces détours chatoyants et nacrés
Je saurai reconnaître à ta main ruisselante
La source solennelle de ton immensité
Et nous irons cueillir les émaux infrangibles
Qui s’étirent en amont de nos éternités
Et les grappes alanguies des coteaux impassibles
Où le ciel éperdu s’enivre de rosée
Lorsque tu me viendras belle âme déferlante
Au gré de ces déserts où s’abreuve le jour
Je saurai reconnaître à ta voix florissante
La sève solennelle et suave de l’amour
Et nous irons cueillir sur les chemins d’errance
Entre le limonier et l’olivier frondeur
Loin des larmiers transis de la désespérance
la rose de nos vents La rose de nos coeurs
Sylvie Méheut
Extrait du recueil Le cercle de l'aurore, Monde en poésie éditions.