Il ne fut pas long le temps des amours
Mais il m’a laissé au creux de l’oreille
L’écho d’un ruisseau bel écrin d’oseille
Où s’allait le soir paître mon troupeau
La fenêtre offerte au printemps nouveau
Emporte le temps emporte la page
Comme il était sage comme il était beau
Le temps des amours et du renouveau
Il ne fut pas long le temps des amours
Mais si doux au cœur et si tendre à l’âme
Que je garderai comme une oriflamme
Épinglée au soir sa petite flamme
Sa petite flamme comme une oriflamme
En guise de palme dans le ciel si beau
Il ne fut pas long le temps des amours
Mais il m’a laissé au creux de l’oreille
L’écho d’un ruisseau bel écrin d’oseille
Où s’allait le soir paître mon troupeau
Sylvie Méheut
Extrait du recueil Le cercle de l'aurore, Monde en poésie éditions.